Selon les organisateurs, cette activité s’inscrit dans un projet intitulé : « Le projet préparer l’Afrique et l’Europe à faire face à de nouveaux vecteurs porteurs de maladies, favorisés par le réchauffement climatique et les échanges mondiaux ». Un projet qui engage des parties prenantes telles que les acteurs académiques, les pouvoirs publics et les communautés.
Pour mieux l’implémenter, ledit projet repose sur l’approche « One Health », qui signifie « une seule santé » et préconise de penser la santé en général dans le triptyque santé animale, santé humaine et santé environnementale à l’échelle nationale et mondiale.
Le professeur Bassirou Bonfoh, directeur du « consortium Afrique One Health » au Centre suisse de recherches scientifiques (CSRS) en Côte d’Ivoire, a indiqué que l’approche « One Health » a été mise en place pour faire face à l’émergence de maladies liées au phénomène de dérèglement climatique et aux changements sociaux.
Pour rappel, Ebola, Covid-19, la fièvre Lassa sont autant de maladies dont l’ampleur exige le renforcement de l’approche « One Health ».
« Ce sont des maladies qui émergent de plus en plus, mais à l’analyse, on se rend compte qu’elles émergent de manière plus rapprochée. Aujourd’hui, il n’y a pas une année sans qu’une nouvelle maladie n’émerge, mais quand on évalue, près de 70 % de ces maladies sont issues des animaux et de l’environnement, puisque l’environnement, l’animal et l’homme sont des entités interconnectées. Et cette interconnexion génère la transmission de ces maladies », a-t-il expliqué.
Bassirou Bonfoh a aussi souligné qu’on ne peut pas aborder la santé humaine autour de ces maladies sans intégrer la santé animale et la santé environnementale. Pour cela, il faut mettre en connexion, dans le cadre de l’approche « Une seule santé », les vétérinaires, les médecins et les environnementalistes qui travaillent de façon séparée.
« ... si on veut avoir un impact important, si on veut éviter l’émergence de nouvelles maladies, si on veut résoudre les problèmes des maladies actuelles, il faut que tous les secteurs travaillent ensemble, partagent les ressources de manière à pouvoir identifier très rapidement le risque et intervenir là où on peut le faire avant qu’il ne soit trop tard », a souhaité le coordonnateur de l’approche « One Health ».
Cet atelier est une rencontre de partage des acquis de ce projet déjà implémenté dans d’autres parties du monde comme l’Afrique centrale, l’Afrique de l’Est, l’Afrique du Sud, la Suisse, l’Italie, le Danemark et également en Côte d’Ivoire.