Après l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB), c’est au temple du savoir Alassane Ouattara (UAO) que s'est tenu la 3e édition de "Tribune", l'espace d’échanges entre le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Prof. Adama Diawara et les étudiants.
« Il est de mon devoir d’avoir un dialogue social permanent avec l’ensemble des acteurs du sous-secteur Enseignement Supérieur et Recherche Scientifique.
Nonobstant l'existence du comité sectoriel du dialogue social et celui du comité de dialogue permanent, cadre dans lequel, nous discutons des problèmes du sous-secteur, nous avons jugé utile l'institution d'un cadre de dialogue direct à travers cette tribune d’échanges entre le ministre et les étudiants.
Donc, ce genre de plateforme fait partie de notre dialogue permanent avec l’ensemble des acteurs du sous-secteur », a-t-il expliqué.
Face à la communauté universitaire de l’UAO, le Prof. Adama Diawara a fait le tour des réformes opérées et les acquis comptabilisés par son département ministériel. Au niveau des bourses et secours financiers Côte d’Ivoire, le ministre a apporté des éclaircies sur le paiement des bourses des étudiants.
Selon lui, lorsqu’Alassane Ouattara accède au pouvoir en 2011, l’enveloppe budgétaire de ces bourses et secours financiers était de 7.400.000.000 F CFA. Et aujourd’hui en 2025, cette enveloppe est passée à 24. 500.000.000 F CFA.
Il a indiqué que très bientôt avec l’accord du président de la République, le taux de bourses sera augmenté. Le ministre a également noté que des efforts sont en cours pour rattraper le retard, afin que le paiement des bourses suive le même rythme que les années académiques.
"Lorsque j’arrivais en mai 2020, certaines universités étaient en train d’effectuer l’année académique 2016-2017. Pire, les bourses qui étaient payées, était un moins un là où d’autres universités faisaient 2017-2018", a-t-il souligné.
En ce qui concerne les bourses de 2023-2024, le ministre Adama Diawara a mentionné que plus de 99% de bourses à devoir aux bénéficiaires a été payé au titre des renouvellements. Il reste donc à payer moins d’1% de ces bénéficiaires qui sont au total 22 500 étudiants.
Au niveau des attributions, ce sont 18 200 étudiants bénéficiaires dont plus de 45% déjà payé. Il a indiqué qu’au total, il reste à payer aux étudiants 3.757. 000 000 F CFA de bourses et secours social confondus. Toutefois il a rassuré que ce sera fait dans la totalité jusqu’à fin septembre 2025.
Pour les réformes pédagogiques, le ministre Adama Diawara souligné que les critères d’orientation des étudiants en 1re année dans les universités publiques seront revus à la baisse, afin que le nombre d’étudiants orientés corresponde à la capacité d’accueil.
Toutefois, pour éviter de programmer trop d’échecs, des cours de mise à niveau à l’attention de ces nouveaux bacheliers seront institués conformément à la nouvelle loi sur l’Enseignement Supérieur, la Recherche et l’Innovation.
Selon lui, des réformes sont également effectuées au niveau des travaux dirigés (TD) de sorte que l’enseignant qui fait le cours magistral, fera le TD. Après dans de petit groupes de TD, il y aura du tutorat pour permettre aux étudiants d'assimiler les parties non comprises lors des TD dans les amphithéâtres.
Ensuite, il y a les travaux pratiques (TP) qui compteront 30% pour les comptes rendus de TP effectués par les étudiants chaque semaine et 70% consacré à l’examen de ces TP. Puis, il y a le contrôle continu, qui compte 10%, les devoirs 30% et l’examen final de fin de semestre qui compte 60%.
Le processus de validation des semestres sera également allégé pour les étudiants. "Si un étudiant n’a pas validé l’ensemble des unités d’enseignement (UE), on va calculer sa moyenne pondérée, en prenant chaque note d’UE multipliée par le nombre de crédits de l’UE et on divise la somme de note pondérée par le nombre total de crédits qui est de 30 par semestre. Si l’étudiant obtient la moyenne pondérée, on lui donne toutes les UE non validées. À condition qu’il ait une note minimale de 7/20 dans l’UE non validée", a-t-il déclaré.
Il y a aussi l’instauration du sort commun de compétence basé sur matières. L’informatique, l’anglais et l’entrepreneuriat couplé avec le montage de projet que les étudiants doivent acquérir à la sortie de la licence 3.
Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique est satisfait de ces échanges avec les étudiants de l’UAO qu'il trouve soucieux de leur avenir.